GIERSA, Groupe interuniversitaire d’études et de recherches sur les sociétés africaines

Groupe interuniversitaire d’études et de recherches sur les sociétés africaines

PARTENAIRES

Université Laval Université de Montréal Université du Québec à Montréal

Le GIERSA bénéficie du programme « Soutien aux équipes de recherche » du
Fonds de recherche Société et culture, gourvernement du Québec

Comprendre "l'économie informelle" en Côte d'Ivoire: Étude de cas à travers les "maquis" à Abidjan

Type: 
Année: 
Directeur: 
Université: 
Discipline: 
Fichier: 
Résumé: 

Le constat le plus évident que l'on peut faire sur les pays africains est qu'au lendemain de l'indépendance, les choix de modèle de développement ont été calqués sur les modèles occidentaux. Une des conséquences de ces choix, c'est l'existence de plus en plus incontestée d'une autre "économie aux dents longues"; les experts internationaux l'ont appelé "économie informelle". 

La notion d'informalité reste une invention traduisant l'incapacité à définir une réalité socioculturelle et économique. Sa vulgarisation par les institutions et les organismes internationaux a été à la base de multiples programmes et projets de formalisation, dont l'objectif était l'intégration de l'informel dans le processus de développement national des pays en voie de développement dont la Côte d'Ivoire. 

Aujourd'hui, comme hier, les approches de formalisation ont montré, non pas leur faiblesse, mais plutôt leur incapacité et leur "illégitimité". Le problème, c'est la définition, c'est-à-dire la caractérisation même de ce qui est appelé, disons-le, à tort "économie informelle" ou économie non enregistrée, parallèle, etc. Il faut donc croire que cette soi-disant économie informelle, illégale, non enregistrée, parallèle, continuera de faire son petit bonhomme de chemin, en constituant ainsi cette forme de résistance à l'autre, ce qui se traduit par la lutte pour le droit à l'existence et le refus d'être phagocyté par l'autre. Notre étude montre donc que ces économies, encore invisibles, veulent émerger à travers l'apparent désordre. Ces économies relèveraient plus de stratégies de survie que d'"économie informelle", deux notions très distinctes, l'une de l'autre.