Dans la société de l’information grandissante, les technologies de l’information et de la communication sont considérées comme un facteur homogénéisant et l’investissement par excellence pour une amélioration du rendement scolaire et pour assurer l’égalité des chances. Aussi, peu importe leur appartenance sociale, les personnes appelées à évoluer dans cette société devront composer avec ces technologies.
Au-delà de cette assertion plus ou moins contestée, la plupart des études reconnaissent que les enseignants rencontrent encore différents obstacles pour les intégrer convenablement comme des outils pédagogiques dans la pratique quotidienne. La conséquence est une utilisation pédagogique faible. La présente étude, fondée sur une double approche constructiviste et systémique explore une voie d’explicitation de cette faiblesse dans l’enseignement secondaire au Cameroun en vue de stimuler la progression de l’apprentissage.
À travers la méthodologie des systèmes souples, l’étude suppose que les interactions entre les dispositions prises jusque-là et les exigences pour réaliser l’intégration pédagogique des TIC dans le secteur désigné constituent le point de départ de la situation problématique perçue. Autrement dit, la complexité de ces interactions déteint sur l’évolution dudit processus. Cette situation est examinée à partir de l’expérience de 58 enseignants des collèges et lycées de la ville de Yaoundé au Cameroun.
Les résultats de l’investigation montrent que, « le projet d’intégration » des TIC est, non seulement obstrué par l’insuffisance des dispositifs mis en place, mais aussi qu’effectivement, la complexité des interactions entre les structures et les processus y a une influence certaine. Les résultats font voir, en outre, certains principes qui faciliteraient l'évolution du processus.