Face aux nombreuses limites des approches classiques du développement, il est de plus en plus prouvé que la mobilisation et la participation effective des populations dans les actions, les activités ou les projets de développement initiés à leur intention est une condition essentielle, quant à la réussite et à la survie de ces projets. Faisant partie des structures de base du Ministère de l'Emploi, de la Fonction publique et de la Prévoyance sociale en Côte d'Ivoire, les Centres Sociaux ont pour mandat, de par leurs missions, de contribuer de manière substantielle à cette mobilisation des communautés en vue d'une plus grande participation aux activités de développement initiées au niveau local. Cependant, malgré leurs longues années d'existence et la pertinence de leurs missions et de leurs objectifs, ces organismes n'arrivent pas encore à jouer pleinement ce rôle de catalyseur et de moteur de développement local. Parmi leurs activités, celles qui devraient assurer l'animation du milieu et permettre ainsi de favoriser et de soutenir les initiatives locales, ne semblent pas non plus avoir l'impact attendu auprès des populations en terme participation.
Dans cette recherche comparative, deux études de cas portant sur des organismes québécois de développement et de gouvernance locale sont réalisées, dans le but de comprendre leur processus participatif ou d'identifier ainsi les facteurs déterminant ou influant la participation des communautés dans le cas d'établissements publics et/ou parapublics. L'analyse des résultats met certes en évidence l'existence d'importants facteurs de participation, la démocratie, la cohésion idéologique, les processus cognitifs, mais souligne également la nécessité de tenir compte d'éléments tout aussi déterminants que ceux en lien avec les contingences de la vie quotidienne des communautés concernées.