L'objectif de cette thèse est d'analyser le processus d'intégration entre les instances administratives et les instances politiques, économiques et sociétales de l'administration publique du Cameroun. Elle s'inscrit dans le cadre de la théorie systémale de l'administration. La vérification de la pertinence et du degré de généralisation de cette contribution théorique en Administration publique conduit à la réfutation de son modèle de non-intégration, appliqué aux administrations des pays en développement.
Dans cette optique, nous avons élaboré quatre unités d'observation se rapportant à des paramètres d'intégration. C'est en fonction d'eux que nous avons formul une hypothèse générale sur le mode d'intégration de l'appareil administratif camerounais et quatre hypothèses spécifiques sur la nature et le degré d'intégration de la relation qui unit les instances administratives aux instances politiques, économiques, sociétales, et à d'autres instances administratives.
La vérification de ces hypothèses nous a amené à observer que chacune des quatre relations fondamentales était caractérisée par la présence simultanée d'un principe de séparation et d'un principe de subordination dont la réversibilité et la dominance déterminent la nature et le degr d'intégration de la relation considérée. Cette étude de cas a par ailleurs permis d'observer la présence d'un modèle formel et d'un modèle empirique qui se compénètrent à travers un système de relations soit formelles, soit informelles restituant ainsi à l'administration publique camerounaise toute sa dynamique.
Ces hypothèses vérifiées et confirmées, donnent de l'administration publique du Cameroun non plus l'image d'un modèle de non intégration, mais plutôt un modèle d'intégration relative d'un type nouveau.