À partir des années 1980, le nombre de Rwandaises et Rwandais au Québec ne cesse de croître. La majorité d'entre eux possède certains points communs avec les Québécois de souche. Ils parlent la même langue française et pratiquent majoritairement la religion catholique. Malgré ces valeurs communes, ces immigrés vivent une profonde remise en question de leur système de références d'origine sous l'effet de l'immigration. Rares sont les travaux qui s'intéressent au processus d'intégration des communautés d'origines africaines à la société québécoise. Notre mémoire entend apporter une contribution pour parer à cette lacune.
Loin de la parenté qui leur servait d'instance de médiation et d'aide, les nouveaux arrivants rwandais tentent de s'intégrer en fonction de structures mises à leur disposition. De la crise des identités en passant par des conflits de génération entre conjoints, les Rwandaises et les Rwandais doivent s'ajuster sur le plan de l'emploi, des droits des femmes et des enfants ainsi qu'aux rapports aux intervenants sociaux et aux membres de la société québécoise. Cette dynamique conflictuelle serait-elle l'expression d'ajustement ou de résistance au changement qui s'impose à eux ?