Les opérations de maintien de la paix, jadis entreprises exclusivement par l'ONU, connaissent une évolution sur le plan organisationnel. Cette évolution se justifie par la multiplication des conflits internes par rapport aux conflits interétatiques, mettant ainsi en lumière l'incapacité de l'ONU à intervenir dans ces nouveaux types de conflits. Aussi, assiste t-on à son désengagement au profit des organisations régionales comme la CEDEAO. Celles-ci vont s'occuper de la gestion de ces conflits internes aux conséquences régionales, dans un contexte économique difficile. Le but de notre recherche est de présenter les capacités de la CEDEAO de prendre en charge les opérations de maintien de la paix, puis d'identifier les causes des insuffisances de sa force ECOMOG, enfin d'analyser la manière dont celles-ci ont influencé le résultat deses opérations. Pour réaliser ce travail, nous avons adopté comme méthode, l'analyse des trois interventions de l'ECOMOG durant la décennie 1990-2000, au Libéria (1990), en Sierra Leone (1998) et en Guinée-Bissau (1998). Les résultats ont permis de constater que les problèmes de cette force sont dus à l'état des armées nationales de la sous-région qui n'ont ni les moyens, ni l'expérience, ni la formation adéquate pour remplir une telle mission.