Évolution de la pratique et de la perception de l’excision au Burkina Faso entre 1998 et 2003
Groupe interuniversitaire d’études et de recherches sur les sociétés africaines
Entre 100 et 140 millions de femmes, de petites filles et d’adolescentes sont excisées (Andro et Lesclingrand, 2007). Les risques sanitaires de l’excision sont élevés et concernent la santé reproductive, physique et psychologique des femmes. Les nouvelles migrations et l’augmentation des pays qui légifèrent l’excision ont contribué à l’internationalisation de l’excision et à la modification de son processus. On constate actuellement une tendance de l’excision à devenir une pratique clandestine et une perte de sa signification rituelle.
L'excision qui est pratiquée par un certain nombre d'ethnies au Sénégal (Pulaar, Diola, Manding) mobilise essentiellement des femmes qui se donnent comme devoir d'accomplir un acte dans le respect des us et coutumes. Pourtant les pouvoirs publics et les organismes communautaires ne cessent de rappeler les effets néfastes de la-pratique sur la santé et le développement des femmes.