Cette étude s'inscrit en sociologie des populations et porte sur la migration, l'emploi et l'épargne dans le cadre des migrations entre le Burkina-Faso et la Côte-d'Ivoire. Elle a pour objectif d'examiner si les modalités d'insertion des migrants burkinabé dans le marché de l'emploi à Abidjan leur permettent de se constituer une épargne migratoire, dans un contexte de crise économique et un cadre politique et juridique qui discrimine les étrangers: l'ivoirisation. S'inspirant des théories de la migration et de diverses approches de l'insertion soci-économique des migrants en ville, l'étude montre, à travers l'analyse des activités créées, que celles-ci sont davantage une réponse à l'étroitesse du marché local de l'emploi et à l'exclusion dont les étrangers sont victimes plutôt que le résultat d'un esprit entrepreneurial au sein de la communauté burkinabé ou de l'existence d'une épargne suffisante pour l'investissement. Les données montrent que toutes les activités créées relèvent du secteur informel, de survie pour la plupart; ce qui contraint les migrants burkinabé à vivre dans une précarité croissante. Et pour certains, le rêve d'un "ailleurs prometteur" se transforme en "cauchemar" sur fond de xénophobie de plus en plus manifeste.
Migration, emploi et épargne en Afrique: le cas des migrants burkinabé à Abidjan (Côte-d'Ivoire)
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