À partir des années 1970, les gouvernements africains, appuyés par l'UNESCO, ont exhorté les intellectuels du continent noir à entreprendre des recherches en vue de favoriser la promotion des cultures négra-africaines et la contribution de ces dernières à l'enrichissement culturel du monde. Pour contribuer à ce projet. La présente thèse examine la question suivante : dans le processus de changement social qui a touché l'Afrique depuis la grande période de colonisation au x1x- siècle, la famille traditionnelle arrive-t-elle à survivre ? L'hypothèse est que des modèles inédits de comportements familiaux font leur apparition en faisant cohabiter la tradition et la modernité et que la famille est le lieu par excellence d'intégration des valeurs africaines et occidentales. Ces propositions ont été vérifiées par une recherche empirique effectuée auprès des Tetera de trois centres semi-urbains du Sankuru au Zaïre.
La première hypothèse de l'émergence d'un modèle inédit de famille est confirmée, mais la place actuelle de la famille tetela dans la société questionne encore la seconde hypothèse, car, ayant été transformée par les impacts de l'évangélisation, du système d'éducation occidental et de l'urbanisation, cette institution ne joue plus le même rôle de noyau intégrateur de la culture. La famille, bien que valorisée par le peuple tetela, n'est plus au cœur de leur société.