Vers la fin des années 1980, une nouvelle approche, le renforcement des capacités, fait son apparition dans le domaine de la coopération internationale pour le développement, pour revêtir une importance grandissante à partir des années 1990. Cette approche est loin d'être ex-nihil, elle traduit une réaction aux lacunes largement reconnues dans l'aide au développement telle qu'elle a été pratiquée ces cinquante dernières années et puise ses fondements du paradigme de la communication participative, qui est devenu la norme dans le domaine du développement international, à partir des années 1970-1980. Ce mémoire porte sur les indices du critère de la communication participative dans l'aide canadienne pour le renforcement des capacités au Maghreb (Tunisie, Algérie, Maroc). Etant entendu que l'aide canadienne est essentiellement mise en oeuvre par l'Agence canadienne de développement international (ACDI), nous avons tenté d'identifier les indices de ce critère à trois niveaux: le processus de définition des priorités de développement et de sélection des projets au Maghreb, le processus de financement des projets de développement dans la région, notamment ceux portant sur le renforcement des capacités et le processus de mise en oeuvre des projets de développement sur le terrain.