La migration, phénomène mondial à multiples facettes, laisse des traces plus ou moins visibles sur les sociétés et les individus. Aux croisements de ces traces s'enclenchent des changements profonds et radicaux qui s'inscrivent dans les pratiques et le discours des sociétés et des individus. Leur histoire, leur mémoire et leurs identités s'en trouvent modifiés. La rupture migratoire transforme d'abord leur continuité, pour leur donner ensuite un autre sens.
Ce mémoire porte sur l'impact de ces transformations chez les jeunes des familles burundaises réfugiées à Québec. Le travail de recherche consiste à mettre en évidence la complexité et l'interdépendance entre la mémoire familiale migratoire, les relations intergénérationnelles et la construction identitaire dans ces familles. Les cinq cas observés aident à mieux comprendre les éléments de tissu mémoriel spécifique et laissent entrevoir l'émergence des solutions originales dans l'intégration du récit familial et des variantes insoupçonnées dans la quête identitaire de ces jeunes.