GIERSA, Groupe interuniversitaire d’études et de recherches sur les sociétés africaines

Groupe interuniversitaire d’études et de recherches sur les sociétés africaines

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Université Laval Université de Montréal Université du Québec à Montréal

Le GIERSA bénéficie du programme « Soutien aux équipes de recherche » du
Fonds de recherche Société et culture, gourvernement du Québec

Migration, emploi et epargne en Afrique: Le cas des migrants burkinabe a Abidjan (Cote-d'Ivoire)

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Amorcée à l'époque coloniale pour satisfaire les besoins en main-d'oeuvre de la colonie de Côte-d'Ivoire, l'immigration burkinabé dans ce pays n'a cessé de s'amplifier, au point que les Burkinabé constituent depuis toujours la communauté étrangère la plus importante sur le territoire ivoirien. Aussi, prennent-ils une part considérable aux activités économiques du pays. Pendant la période de prospérité qualifiée de «miracle ivoirien» par les uns et de mirage» par les autres (1960-1970), le développement de l'agriculture et l'expansion de l'industrie réclamaient une main-d'oeuvre abondante, qualifiée ou non. La récession économique (1980-1990), consécutive à l'effondrement des cours mondiaux du café et du cacao, piliers de l'économie ivoirienne, ainsi que la mise en place des PAS, s'est traduite par une forte diminution de l'emploi dans le secteur moderne, privé et public. Pour lutter contre le chômage des Ivoiriens, les autorités ont lancé un vaste programme de nationalisation des emplois en créant en 1975 un ministère du Travail et de l'Ivoirisation des cadres. Dans ce contexte, l'objectif de notre étude est d'examiner si les modalités d'insertion des migrants burkinabé daps le marché de l'emploi à Abidjan leur permettent de se constituer une épargne migratoire. Un échantillon de 45 migrants nous a permis d'appréhender le séjour des Burkinabé dans la métropole ivoirienne et la méthode qualitative a été privilégiée daps l'analyse des données. S'inspirant des théories de la migration et de diverses approches de l'insertion socio-économique des migrants en ville, les résultats montrent que toutes les activités créées relèvent du secteur informel, de survie pour la plupart, et sont incapables de dégager une épargne substantielle, condition de transferts monétaires et garantie d'un retour honorable au pays d'origine. Aussi, pour la majorité des migrants, le séjour va se prolonger, parfois de façon indéfinie, dans l'espoir d'un «avenir meilleur». Ni les manifestations xénophobes, ni la précarité croissante ne viendront briser ce rêve.

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