Ce mémoire examine deux représentations littéraires contemporaines de violence politique dans l'histoire nationale nigérienne après l'indépendance. Dans Broken Lives and Other Stories par Anthonia Kalu et Everything Good Will Come, par Sefi Atta, les auteurs représentent la nouvelle nation et le nationalisme comme mouvements ainsi que corps politiques et sociaux qui sont à la fois violents et génériques (reliés au conflit des genres masculin-féminin). La collection de contes de Kalu offre de multiples témoignages fictifs de la guerre civile, racontés du point de vue des Igbo en Biafra. Quant au texte de Sefi Atta, il retrace la période d'instabilité gouvernementale et militaire après la guerre à travers le développement d'un roman féminin. Les deux œuvres sont complémentaires de point de vue conceptuel, dans la mesure où elles tracent les mécanismes de force et de persécution tels que la guerre et la militarisation principalement utilisés par l'état en pouvoir, ainsi que la manière dont ces mécanismes s'intègrent dans la structure sociale et psychologique de l'individu et la communauté en se manifestant dans la violence et l'instabilité. Éventuellement, cette étude analyse les techniques de narration employées par les auteures qui sont à la fois réflectives et subversives des mécanismes de violence et du pouvoir.