L’étude est centrée sur la question urbaine dans le contexte gabonais qui est marqué par des politiques urbaines inopérantes. Bien qu’héritées du passé et d’inspiration coloniale, ces politiques ont été poursuivies et consolidées par les élites nationales au lendemain des indépendances. Après avoir relevé le fait que ces politiques reposent sur une organisation très centralisée, force est de constater qu’elles ne trouvent pas toujours de traduction spatiale qui puisse donner satisfaction aux différents acteurs impliqués dans la construction de la ville africaine. Il se dégage d'une part, des dysfonctionnements spatiaux et, d'autre part des conflits fonciers qui opposent les stratégies d'acteurs institutionnels aux pratiques quotidiennes de la majorité des populations urbaines. La lutte pour la conquête territoriale entre tous ces acteurs place la question foncière au centre des dynamiques spatiales en milieu urbain africain. À la lumière du cas port-gentillais, des alternatives de développement sont proposées afin d'orienter la reconstruction géopolitique de cette agglomération en s'appuyant davantage sur l'histoire et la culture, voire les réalités locales.