GIERSA, Groupe interuniversitaire d’études et de recherches sur les sociétés africaines

Groupe interuniversitaire d’études et de recherches sur les sociétés africaines

PARTENAIRES

Université Laval Université de Montréal Université du Québec à Montréal

Le GIERSA bénéficie du programme « Soutien aux équipes de recherche » du
Fonds de recherche Société et culture, gourvernement du Québec

Portée et enjeux socioculturels de la société civile africaine. Réalités et représentations.

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Date: 
5 Mai 2010 - 7 Mai 2010
Lieu(x): 
Université Carleton, Ottawa

Panel proposé par Muriel Gomez-Perez (Département d'histoire, Université Laval), Marie Nathalie LeBlanc (Département de sociologie, UQAM) et Justin Bisanswa (Département des Littératures, Université Laval).

dans le cadre de la Conférence 2010 de l'ACEA «L'Afrique compte»: une célébration des 40 ans de l'Association canadienne des Études africaines, Université Carleton, Ottawa, 5-7 mai 2010.

Description:

Depuis le début des années 1990, des pays africains se sont engagés dans un processus démocratique qui a conduit à redéfinir les rapports entre État et société civile. Des individus comme des groupes ont ainsi investi l’espace public et ont contesté les rôles politiques et économiques assumés par les états postcoloniaux. Toutefois, la recrudescence des crises sociopolitiques et économiques, à partir du milieu des années 1990, ont suscité une interrogation sur le devenir de ces transitions politiques.  C’est dans ce contexte que la communauté scientifique s’est partagée en deux camps principaux quant à la lecture de l’autonomisation de la société civile : les chercheurs qui, se référant à une définition normative et très restrictive du concept  inspirée des valeurs libérales, en concluent à l’absence de société civile en Afrique (voir écrits de Daloz, Chabal, Mbembé, Callaghy, Harbeson);  d’autres,  considérant que plusieurs groupes sociaux animent l’espace public, soutiennent l'existence de cette société civile (voir Chazan, Bratton, Orvis, Kasfir, Volkhart, Carbone). Ce double panel offrira l’occasion d’identifier, d’analyser et de poser un regard critique sur les différentes formes de participation citoyenne qui émergent au tournant du XXIe siècle, notamment au sein des jeunes, des femmes, et des acteurs religieux, sociaux et lettrés. Les nouvelles modalités de la participation citoyenne seront abordées à travers trois principaux prismes d’analyse : 1-la culture populaire et plus spécifiquement la littérature, 2-les média de masse (la presse écrite, la radio et les nouvelles technologies de la communication), 3-les mouvements associatifs (incluant les ONG). Depuis les années 1990, nous observons une forte montée de ces modes d’expression et d’organisation. Les jeunes et les femmes sont très impliqués dans ces types de structures et en sont des consommateurs(trices) avisé(e)s. Ces trois angles permettraient aussi de rendre compte d’une part, des contours de la société civile, de son hétérogénéité, de sa multiplicité et de sa diversité, de sa capacité de réactivité et d’autonomisation par rapport à l’État, de son aptitude à offrir de nouvelles possibilités citoyennes pour tenter de contourner l’État ou tout au moins de ne pas le confronter en usant de stratégies de survie contre l’autoritarisme de l’État (Bayart) ou contre des discours politiques (politiques migratoires de l’Occident, entre autres). D’autre part, d’analyser ses limites dans le contexte de la tenue des élections, lors des manifestations contre l’impunité ou la cherté de la vie, lors de débats sociaux nationaux (code de la famille, débat sur la Constitution, débat sur la nationalité, etc.). Enfin, d’appréhender sa capacité à investir l’espace public -en cours de structuration- pour s’ancrer tant dans le local que dans le global via différents modes d’expression (artistique, médiatique ou langagier). 

PROGRAMME

MERCREDI 5 mai. 11:00-12:30 pm.

I. B. 4. Portée et enjeux socioculturels de la société civile africaine. Réalités et représentations (I)

Chair / Présidence: Muriel Gomez-Perez – Université Laval Discussant / Rapporteur: Muriel Gomez-Perez – Université Laval

BISANSWA. Justin. Les rivalités entre l’État et la société civile en Afrique à travers le roman – Université Laval

MELCHISEDEK. Chetima. Le Mémorandum : un mode d’expression des minorités politiques au Cameroun depuis l’ouverture démocratique– Université Laval

LECLERC. Jonathan. La presse indépendante malienne comme porte-parole de la société civile ou courroie de transmission des discours officiels : le cas de l’adoption du Code de la famille au Mali – Université Laval

 

MERCREDI 5 mai. 2:00-3:30 pm. 

I. C. 4. Portée et enjeux socioculturels de la société civile africaine. Réalités et représentations (II)

Chair / Présidence: Muriel Gomez-Perez – Université Laval Discussant / Rapporteur:Charmain Levy – Université Québec- Outaouais

KAVWAHIREHI. Kasereka. Les mouvements associatifs au Nord-Kivu comme moteurs de changement: ses forces et ses limites – Université d’Ottawa

MOSSIÈRE. Géraldine. « Citoyen oui, mais pas de l’État !» : stratégies palliatives des « églises de réveil » à la démission de l’état dans la société civile congolaise – Université de Montréal

LEBLANC Marie Nathalie. De l’autonomisation de la société civile: Réflexions théoriques à partir du cas des regroupements (Associations de quartier et ONG) de femmes musulmanes en Côte d’Ivoire depuis 1990 – Université Québec-Montréal

Cliquez ici pour consulter tout le programme de la Conférence 2010 de l'ACEA «L'Afrique compte»: une célébration des 40 ans de l'Association canadienne des Études africaines.